Spiritual Health / Spirituality

Vos questions sur Spiritual Health / Spirituality ont répondu

Notre équipe d'experts en soins palliatifs est prête à répondre à vos questions sur Spiritual Health / Spirituality

Q: Les membres de ma famille seront-ils heureux et paisibles quand ils seront morts?

Nos préoccupations et notre amour pour les membres de notre famille ne cessent pas à leur mort. À moins d’avoir omis de régler des différends avec eux, nous espérons qu’ils seront heureux et en paix. Nous serons particulièrement inquiets de nos proches qui n’ont pas eu la vie facile ou pour qui la période précédant le décès aura été très pénible. Nous espérons qu’ils trouveront dans la mort la paix et le bonheur qu’ils n’auront pas connu durant leur vie.

Les réflexions sur ce qui arrive après la mort de nos proches soulèvent parfois des questions sur l’univers. Notre univers est-il hostile ou non? La vie humaine a-t-elle un sens? Les personnes croyantes se demanderont peut-être si Dieu est amour ou s’il s’est punitif, ou quel sens Dieu donne à leur vie.

Les réponses à de telles questions influencent nos sentiments par rapport à ce qui arrive après la mort. Certaines personnes trouvent réconfort dans les réponses des religions aux questions sur l’au-delà. De nombreuses religions présentent des images ou des représentations de la vie après la mort, ou parlent de récompenses ou de punitions pour la façon dont les gens auront vécu leur vie sur Terre. D’autres peuvent se sentir abandonnées par Dieu, ou sentir que les religions n’offrent pas suffisamment de réponses ou le réconfort dont elles auraient besoin durant cette épreuve difficile.

Certains croient que la mortalité contribue à donner un sens à la vie, que si nous vivions éternellement, nous ne verrions pas que la vie est un cadeau et ne ressentirions pas l’urgence d’y trouver un sens. D’autres pensent que la mort ne détruit pas le sens de la vie, que ce que nous créons de notre vivant et avant de mourir continue d’influencer le monde après notre départ. Toutefois, ce que d’autres pensent de la mort et de son rapport au sens de la vie ne satisfera pas tout le monde. Chacun d’entre nous doit se poser des questions sur le sens de la vie par rapport à la mort.

Si vous croyez que l’univers n’est pas hostile ou que Dieu s’occupe de vous, vous aurez peut-être confiance que vos proches seront pris en charge même après leur mort, ou qu’ils demeureront un maillon de la chaîne de la vie. Si vous croyez que la vie a un sens, vous arriverez peut-être à accepter que leur mort fait partie de la vie, et que s’ils ont vécu en donnant un sens à leur vie, ce sens perdurera après leur mort. Si vous vous sentez plutôt déconnecté de la chaîne de la vie, ou considérez que Dieu est exigeant, dur ou distant, vous aurez peut-être plus de difficulté à faire face à la mort avec confiance, acceptation et espoir.

Pourquoi ne pas discuter de la mort et du sens de la vie avec un bon ami? Une telle conversation n’est pas facile à engager, mais pourrait vous donner de nouvelles perspectives sur la vie. Si vous puisez de la force ou du réconfort dans une tradition religieuse, vous aurez peut-être le goût de parler à un guide spirituel de votre communauté religieuse de vos questions et de votre angoisse. Vous pourriez aussi vous confier à un conseiller professionnel, à un travailleur social ou à un bénévole en soins palliatifs.

Vous pourriez créer un rituel privé pour rendre hommage aux membres de votre famille qui vous ont quittés. De tels rituels seront efficaces s’ils contiennent les éléments suivants :

  • Rappelez à votre souvenir la personne disparue et remerciez-la.
    En invitant d’autres membres de la famille, partagez vos meilleurs souvenirs de l’être cher. Des photos ou des objets significatifs pourraient vous aider à évoquer l’âme de la personne aimée. Que vos souvenirs vous fassent rire ou pleurer, ou suscitent de l’amour ou de la colère, ils marqueront une autre étape de votre deuil. Si personne ne peut partager ces moments avec vous, réservez un moment pour vous souvenir de votre proche et le remercier.
  • Confiez la personne disparue à Dieu ou à une autre grande force universelle.
    Cette étape peut se faire en offrant une prière à l’être cher. Vous pouvez aussi écrire sur un bout de papier ce que vous souhaitez à la personne disparue et ce que vous espérez pour elle après la mort, et mettre le papier à un endroit d’une importance particulière pour vous ou pour cette personne.

D'autres suggestions de rituels utiles sont présentées dans cet article :
Rituels pour réconforter les familles, notamment dans la section « Les rituels suite au décès à domicile »

Vous trouverez peut-être aussi de bons conseils dans ce livre de Deepak Chopra :
La vie après la mort : le livre des réponses

Q: Ma mère préfère mourir plutôt que d’être clouée au lit dans un établissement de soins de longue durée. Comment puis-je l’aider spirituellement?

Votre mère a probablement du mal à définir qui elle est devenue en raison de ses restrictions physiques de plus en plus imposantes. Il est très difficile d’être simple observateur de la souffrance qui accompagne une telle bataille.

Il est important de commencer par demander à votre mère et à son équipe soignante si certains symptômes la font souffrir. Des symptômes non traités comme la douleur ou l’essoufflement finissent parfois par occuper toute la place dans la vie d’une personne, au point où celle-ci dira qu’elle veut mourir. Ils ont des effets sur l’état émotif et spirituel et affectent la qualité de vie dans son ensemble. Le traitement des symptômes physiques ne règlera pas tout d’un seul coup, mais il pourrait aider votre mère à se concentrer sur ses questionnements émotionnels et spirituels.

À mesure que sa capacité de prendre soin d’elle-même diminuera, votre mère risque d’avoir de la difficulté à se redéfinir. Quand sa santé déclinera soudainement ou quand elle apprendra que sa maladie progresse, elle vivra sans doute toute une gamme d’émotions. Elle se sentira probablement abasourdie, triste, impuissante, déçue ou en colère, pour ne nommer que quelques-unes des émotions possibles. Votre famille et vous éprouverez probablement des sentiments semblables. Toutes ces réactions sont normales. Il n’y a pas de mots pour éliminer la détresse éprouvée dans une telle situation. Toutefois, vous réconforterez grandement votre mère en étant simplement auprès d’elle.

Compte tenu de tous les changements que subit votre mère, il est possible qu’elle se sente en détresse et dépassée par la situation, et que vous vous sentiez vous-même impuissant. C’est un des aspects les plus difficiles d’assister à un combat intérieur entre des réflexions sur vie et la mort. Il est important de comprendre qu’il n’y a vraiment rien à faire pour régler la situation. Si votre mère pleure, c’est le temps de lui montrer votre amour et votre soutien. Serrez-la dans vos bras ou tenez-lui la main et dites-lui que vous êtes là pour elle. Les pleurs et la tristesse sont des réactions très normales à une maladie grave. Si toutefois la situation empire sur le plan émotif, elle pourrait devenir dépressive. Demandez à son équipe soignante de surveiller les symptômes de dépression, de manière à pouvoir les traiter s’ils se manifestent. Si vous remarquez des changements, par exemple des troubles de l’alimentation ou du sommeil, ou une perte d’intérêt pour les activités quotidiennes ou pour des choses qui lui faisaient plaisir, mentionnez-le à son équipe soignante. Les articles de cette section décrivent des symptômes courants, dont la dépression, susceptibles de survenir à mesure que la maladie progresse :
Symptomatologie

Le plus important, c’est d’être à l’écoute de votre mère et de lui dire que vous êtes là pour elle. Bien souvent, le plus utile sera d’écouter votre mère exprimer ses pensées et ses émotions. L’écoute est une excellente façon de montrer que vous êtes à l’écoute de ses besoins et qu’elle peut compter sur vous. De plus, vous serez peut-être plus apte à déterminer si elle a besoin de l’aide de son équipe soignante pour résoudre certains problèmes.

Dites-lui aussi clairement que vous êtes là si elle a besoin de vous. Les gens ne pensent pas toujours à l’exprimer explicitement parce qu’ils croient que leur soutien et leurs intentions sont évidents. Il est toutefois important de traduire ses sentiments en paroles. Vous pourriez lui dire quelque chose comme : « Je t’aime, je veux prendre soin de toi et je n’aime pas te voir traverser ces moments difficiles. N’oublie pas que tu n’es pas seule et que je suis là si tu as besoin de moi. » Ces paroles rassurantes ouvrent la porte à des discussions de nature émotionnelle ou spirituelle. Si vous n’êtes pas à l’aise d’amorcer une discussion, vous pourriez suivre certains des conseils énoncés dans cet article :
Quoi dire?

Votre mère pourrait trouver difficile de parler de ces choses avec sa famille. Demandez-lui si elle préférerait en discuter avec quelqu’un d’autre. Si elle appartient à une communauté religieuse, elle voudra peut-être parler à son chef spirituel. L’établissement de santé où elle se trouve compte peut-être parmi son personnel un fournisseur de soins spirituels ou un travailleur social. Dans le cas contraire, l’établissement pourrait faire appel à de telles personnes dans la communauté.

De façon générale, votre rôle en est un de « porte-parole » de votre mère à une étape où elle doit composer avec les changements qui la frappent. Faites part de vos inquiétudes à son équipe soignante et demandez-lui conseil pour les apaiser.

Q: Les médecins donnent moins d’un an à vivre à ma femme. Comment l’aider à se préparer à la mort? Comment réagir quand elle pleure?

Il est courant qu’une personne passe par toute une gamme d’émotions quand elle apprend que sa maladie progresse et que ses derniers jours approchent. Elle se sentira probablement abasourdie, triste, impuissante, déçue ou en colère, pour ne nommer que quelques-unes des émotions possibles. Votre famille et vous éprouverez probablement des sentiments semblables. Toutes ces réactions sont normales. Il n’y a pas de mots pour éliminer le stress d’une telle situation, mais vous pouvez réconforter votre femme de bien d’autres façons.

Si vous voyez votre femme pleurer et la sentez clairement bouleversée ou dépassée par sa situation, vous vous sentiez probablement désarmé. C’est probablement l’un des aspects les plus difficiles d’aimer une personne mourante. Il est important de comprendre qu’il n’y a vraiment rien à faire ou à dire pour régler la situation, ni pour arrêter les larmes. Si votre femme pleure, c’est le temps de lui montrer votre amour et votre soutien. Serrez-la dans vos bras et dites-lui que vous êtes là pour elle.

Les pleurs et la tristesse sont des réactions très normales à une maladie limitant l’espérance de vie en progression. Si toutefois la situation empire sur le plan émotif, demandez l’aide de son équipe soignante, car en raison de tous les changements qu’elle subit, elle pourrait devenir dépressive. Si vous remarquez des changements, par exemple des troubles de l’alimentation ou du sommeil, ou une perte d’intérêt pour les activités quotidiennes ou pour des choses qui lui faisaient plaisir, mentionnez-le à son équipe soignante, qui pourra traiter de tels symptômes de dépression. Demander aussi à votre mère et à son équipe soignante si certains symptômes la font souffrir. Des symptômes non traités comme la douleur ou l’essoufflement prennent parfois toute la place dans la vie d’une personne et peuvent influencer son état émotif et spirituel. Le traitement des symptômes physiques ne règlera pas tout d’un seul coup, mais il pourrait aider votre femme à se concentrer sur ses questionnements émotionnels et spirituels. Les articles de cette section décrivent des symptômes courants, dont la dépression, susceptibles de survenir à mesure que la maladie progresse :
Symptomatologie

Le plus important, c’est d’être à l’écoute de votre femme et de lui dire que vous êtes là pour elle. Écoutez-la quand elle exprime ses pensées et ses émotions. L’écoute est une excellente façon de montrer qu’elle peut compter sur vous. Dites-lui aussi clairement que vous êtes là si elle a besoin de vous. Les gens ne pensent pas toujours à l’exprimer explicitement parce qu’ils croient que leur soutien et leurs intentions sont évidents. Il est toutefois important de traduire ses sentiments en paroles. Pour rassurer et réconforter votre femme, vous pourriez lui dire quelque chose comme : « Je t’aime, je veux prendre soin de toi et je n’aime pas te voir traverser ces moments difficiles. N’oublie pas que tu n’es pas seule et que je suis là si tu as besoin de moi. » Ces paroles rassurantes ouvrent également la porte à des discussions de nature émotionnelle ou spirituelle.

Vous pourriez demander à votre femme s’il y a des sujets qu’elle aimerait aborder, ou au contraire, dont elle ne veut pas parler. Ou encore lui demander à quoi elle pense et discuter avec elle de ses peurs. Bien qu’il n’y ait pas de mots magiques qui font aller mieux, certains ne sont pas utiles. Une phrase comme : « Je sais ce que tu vis », par exemple, bien que dite avec toute la bonne intention du monde, implique que vous avez vécu la même expérience qu’elle et avez éprouvé les mêmes émotions. Elle pourrait interpréter ces paroles comme une façon de minimiser ce qu’elle vit et ressent, et l’amener à penser que ça ne sert à rien de vous en parler. Dites-lui plutôt, par exemple : « Je ne sais pas ce que c’est que d’être dans ta situation, mais je suis là pour toi. » Voici un article où vous trouverez des conseils sur l’écoute d’une personne à l’approche de la mort et sur la façon de lui parler :
Quoi dire?

Une orientation spirituelle pourrait vous aider, votre femme et vous, à trouver un sens à ce qui arrive et peut-être même de l’espoir. Cette orientation vous amènera à faire de la place, quand vous parlerez de votre vie, aux changements entraînés par la maladie de votre femme, et à vous demander comment vous pouvez vivre pleinement malgré ces changements. Il vous faudra trouver de nouvelles façons de vous aimer et ramener à l’avant-plan vos ressources et vos convictions spirituelles. C’est un travail difficile, qui pourrait vous faire sentir vulnérables ou angoissés. L’exercice peut toutefois ouvrir un nouveau chapitre important de vos vies, individuellement et en tant que couple. Si vous êtes croyants, vous aurez peut-être le goût de réfléchir aux croyances ou aux pratiques de votre religion qui pourraient vous aider dans ces moments difficiles. Certains trouvent difficile d’adhérer à une religion en particulier à un tel moment.

Vous pouvez demander à votre femme si elle a des objectifs précis à atteindre ou s’il y a des choses qu’elle veut accomplir, et lui demander comment vous pourriez l’aider à atteindre ces objectifs. Elle pourrait vouloir résoudre un conflit de longue date ou un projet laissé en plan pour se sentir en paix avec elle-même. Elle pourrait aussi avoir réfléchi à ce qu’elle aimerait laisser à son départ. Aurait-elle des histoires importantes à raconter à ses proches? Aimerait-elle partager une histoire de famille ou des leçons de vie avec ses enfants ou petits-enfants? Des études ont montré que les gens se sentent généralement bien d’avoir l’impression d’avoir transmis quelque chose d’important à leurs proches. Même si vous vous sentez peut-être mal à l’aise d’amorcer une telle conversation, vous pourriez être agréablement surpris par ce que vous apprendrez. Si vous avez déjà tenu ce genre de discussion, vous aurez peut-être simplement envie de vous rappeler de bons souvenirs et de faire un retour sur votre vie commune, autant les meilleurs moments que les plus difficiles.

Votre femme et vous trouverez peut-être des réponses ou du réconfort dans l’un des articles suivants sur les aspects émotionnels et spirituels d’une maladie limitant l’espérance de vie:

 

L’article suivant contient également de l’information que vous trouverez sans doute utile à l’approche de la mort :
Quand la fin est proche

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