Depression

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Vos questions sur Depression ont répondu

Notre équipe d'experts en soins palliatifs est prête à répondre à vos questions sur Depression

Q: Comment est-ce que je fais face au cancer avancé de mon père?

Il est normal de se sentir perdu et confus quand on reçoit les nouvelles qu’un ami a une maladie terminale. Vous pouvez vous sentir toutes sortes d’émotions sans être capable de les contrôler. Le premier devoir c’est de digérer les renseignements et d’en faire du sens. C’est difficile et il faut du temps. Arrêtez-vous et réfléchissez, pensez à vos questions et cherchez des renseignements avant de faire quoi que ce soit ou avant de faire des décisions.

Un bon commencement c’est de faire appel aux gens et services liés aux soins palliatifs. Il vaut mieux savoir ce qui est disponible et faire des contacts avant qu’il n’y ait une crise ou un changement majeur dans la condition de votre père. Votre père aura une équipe de soins de santé ou palliative pour aider à l’appuyer et à vous appuyer. Ces fournisseurs des soins médicaux peuvent vous aider, et aider aussi le reste de votre famille, à faire face aux émotions et changements à venir. Si vous pensez vouloir en parler à quelqu’un, n’hésitez pas à demander.

Il est normal aussi de ne pas savoir quoi dire. Dans la société, généralement, il y a un malaise quant à parler de la mort et de mourir. Beaucoup de gens n’y ont jamais fait face. Et, ils n’ont jamais eu à donner des soins de santé à un mourant. Nous avons si peu d’expérience avec la mort que nous avons peur de dire ou faire la mauvaise chose. Normalement nous ne disons rien et espérons éviter toute la situation. La communication ouverte aide tout le monde. Vous allez vous rendre compte que vous partagez les mêmes émotions et questions. Ensemble, vous pouvez diminuer les craintes, trouver les réponses aux questions, et faire appel aux fournisseurs des soins médicaux.

Q: Mon mari est mort soudainement il y a un an. Je trouve difficile de dormir et je veux que la douleur s’arrête. Est-il possible de mourir d’un cœur brisé?

Apprendre à vivre sans votre mari et vous adapter à une vie tout à fait différente est une expérience pénible. Cette période est la plus difficile, surtout si votre perte a été soudaine et inattendue, et si vous n’avez pas eu la chance de faire vos adieux. Toutefois, ressentir une tristesse immense et s'ennuyer de la personne disparue font partie intégrante du processus de deuil.

Chacun vit son deuil à sa façon. Bien des gens sont bouleversés et se sentent isolés. D’autres vivent une période d’insensibilité, souvent décrite comme un passage dans le brouillard. Certains ont des rêves d’apparence réelle ou ont le sentiment de rêver tout éveillé en pensant que le défunt va franchir la porte comme s’il était toujours vivant. D’autres encore essaient de refouler le chagrin en se gardant toujours occupés ou attendent que le chagrin s’atténue de lui-même, alors que, bien souvent, il refait surface à l’improviste. Les anniversaires, les vacances, une chanson particulière, des endroits que vous aimiez tous les deux, la présence de certaines personnes ou certains souvenirs précis vous feront sans doute vivre des moments plus difficiles.

La plupart des gens ont besoin d’éprouver de la douleur et du chagrin afin de vivre leur deuil. Certaines personnes estiment que tenir un journal les aide à traverser cette période. Vous pourriez aussi trouver réconfortant d’écrire une lettre à votre mari, ou trouver une autre façon de lui dire au revoir.

Il n’est pas toujours facile de vivre son deuil seul. N’hésitez pas à parler de ce que vous vivez et à accepter le soutien de vos amis de confiance ou des membres de votre famille pour briser le sentiment d’isolement. Vous pouvez aussi consulter un conseiller ou un psychologue pour exprimer vos sentiments, ou vous joindre à un groupe de soutien. Vous trouverez peut-être réconfortant d’entendre de quelle façon d’autres vivent une perte similaire à la vôtre ou de savoir que d’autres souffrent et ont de la peine comme vous. S’il y a un établissement de soins palliatifs ou une association palliative dans votre région, songez à communiquer eux. S’ils n’offrent pas de programme de soutien aux personnes endeuillées, ils vous aiguilleront vers un tel service.

Le deuil peut prendre du temps. Pour certaines personnes, le deuil d’un être cher ne finit jamais, il ne fait que se transformer. Même avec le passage du temps, vous continuerez à penser à votre mari ou à sentir sa présence, mais vos émotions ne seront pas aussi bouleversantes qu’elles le sont en ce moment.

Le deuil est parfois complexe et difficile à traverser. C’est souvent le cas quand plusieurs décès surviennent en même temps, ou si la personne décédée était au centre de votre vie, comme l’était votre mari. De telles situations risquent de mener à la dépression, et l’isolement ou le sentiment d’être dépassé font augmenter ce risque. Il est important d’en être conscient. Les symptômes de la dépression sont similaires aux symptômes du deuil : si vous ne pouvez manger ou dormir, ou si les activités que vous aimiez avant ne vous intéressent plus, vous souffrez peut-être de dépression. La dépression est grave, car elle engloutit nos vies et altère notre vision du monde et de nous-mêmes. De plus, elle se guérit rarement sans aide. Si vos émotions vous troublent, il est important de parler à un fournisseur de soins de santé qui vous aidera à trouver de l’aide, des ressources ou les traitements nécessaires.

Q: Mon ami est atteint d’une maladie limitant l’espérance de vie et il est très déprimé. Il ne peut plus faire les activités qu’il aime et dit qu’il n’a plus le goût de vivre. J’ai peur qu’il se fasse du mal. Comment puis-je l’aider?

Une maladie limitant l’espérance de vie est l’une des expériences de vie les plus stressantes qui soient. Le malade a parfois l’impression que personne ne peut vraiment comprendre ce qu’il vit, pas même les amis ou la famille qui essaient de l’aider. Les parents et amis sont parfois frustrés que leurs efforts pour prendre soin de leur proche ne sont pas valorisés. À vrai dire, vous n’avez aucun contrôle sur la façon dont votre ami envisage son départ, mais vous pouvez décider quel type d’amitié vous voulez conserver avec lui.

Les personnes atteintes d’une maladie grave font généralement des réflexions profondes et vivent des émotions intenses qui fluctuent d’un jour à l’autre, même d’une minute à l’autre; elles qualifient souvent ce qu’elles ressentent de « montagne russe » émotionnelle. Une maladie limitant l’espérance de vie entraîne de nombreuses pertes : perte d’indépendance, perte de la capacité de vaquer à des activités familières ou de jouer des rôles habituels, etc. Votre ami vit peut-être un deuil de ces pertes, et son deuil s’accompagne possiblement d’une profonde tristesse, d’une impression que la vie n’a plus de sens et d’un désir d’en finir. Il semble que votre ami ne sache pas comment vivre cette situation nouvelle alors que tout a changé et que la mort se pointe.

Vous vous sentez impuissant et angoissé de voir souffrir une personne que vous aimez, et vous aimeriez trouver une façon d’apaiser sa souffrance. Vous aimeriez que votre ami profite le plus possible de ce qu’il lui reste à vivre et qu’il soit en paix. Nous vous encourageons à lire ces articles et quelques autres sur la santé affective et la santé spirituelle. Ils vous aideront à mieux comprendre les luttes intérieures de votre ami et vous proposeront des façons d’y réagir :
Comment on se sent quand la fin approche
Trouver un sens à la vie devant la maladie

Vous et ses autres amis proches pouvez rappeler à votre ami qu’il peut se confier à vous en toute sécurité, qu’il peut vous parler des batailles qu’il livre et des réflexions et sentiments qu’elles font naître. S’il ne semble pas intéressé de vous voir, ne soyez pas vexé. Dites-vous plutôt que c’est normal compte tenu des moments difficiles qu’il traverse. Rappelez-lui qu’il compte pour vous, et que ce qu’il vit pendant cette période de sa vie vous intéresse. Ouvrez la conversation en parlant des changements dans sa vie et de l’effet de ces changements sur votre relation.

Soyez intègre et honnête dans vos échanges. Dites-lui comment vous vous sentez quand il vous parle de mettre fin à ses jours et comment vous et les autres personnes qui l’aiment réagiriez à son suicide. Dites-lui quelle place importante il a tenue et tient toujours dans votre vie. Il n’existe pas de scénario tout prêt pour de telles conversations. Il est habituellement préférable de dire simplement ce qui vous touche et vous traverse l’esprit, et de faire les choses à votre façon.

Demandez-lui ce que vous pourriez faire d’intéressant ensemble durant sa maladie et faites-lui part de vos idées. Demandez-lui ce qu’il attend de vous comme ami. Aimerait-il, par exemple, que vous l’appeliez tous les jours à la même heure pour prendre de ses nouvelles? Que vous passiez du temps avec lui à une fréquence régulière? Que vous fassiez des courses ou des tâches domestiques pour l’aider? Que vous lui prodiguiez certains soins personnels? Soyez à l’écoute de ses suggestions. Donnez-lui une idée du rôle d’accompagnement et de soutien que vous pourrez jouer à mesure qu’il s’affaiblira. Il est important d’être réaliste quant à votre capacité et à votre engagement. Soyez honnête avec lui et avec vous-même.

Plus la maladie progressera et les problèmes de santé s’aggraveront, plus votre ami s’inquiétera de l’avenir. Il se demandera peut-être comment il réagira à la douleur, à la perte d’énergie, à sa dépendance accrue, ou s’il peut continuer à se faire soigner à la maison et à quel endroit il va mourir. Interrogez-le sur ses craintes et encouragez-le à en parler avec les membres de son équipe soignante. Il pourrait se sentir mieux s’il est bien renseigné sur le soulagement des symptômes ou l’aide et les options de soins auxquels il a droit. Proposez-lui de communiquer vous-même avec le programme local de soins palliatifs pour voir si votre ami pourrait bénéficier d’autres ressources communautaires. Vous pourriez en profiter pour vous renseigner sur le soutien qui s’offre à vous aussi. Pour plus d’information sur les services offerts dans votre région et consulter un répertoire pancanadien, suivez :
Programmes et services

Si votre ami continue d’avoir des pensées suicidaires ou parle de façons de mettre fin à sa vie, encouragez-le à consulter un professionnel. Il est important qu’il ait les numéros de téléphone à composer s’il a besoin d’aide : programme local de soins palliatifs; programme de santé mentale; service d’aide téléphonique local ou provincial; équipe soignante. Les ressources suivantes vous aideront à repérer les services d’intervention en cas de crise les plus près de chez vous :
Liste des Canadian Crisis Response Services
Association canadienne pour la prévention du suicide

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