Shortness of breath / Dyspnea

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Q: Existe-t-il des médicaments conçus pour aider quelqu’un qui a du mal à respirer?

Les troubles respiratoires s’appellent aussi essoufflement ou dyspnée. C’est un symptôme commun dans plusieurs maladies, surtout dans les étapes avancées. Beaucoup de gens le décrivent comme être « affamé d’air ».

Les médicaments opioïdes sont généralement utilisés pour contrôler l’essoufflement. Dans les étapes avancées de la maladie, la démarche en matière de traitement est semblable à celle utilisée pour la douleur. C'est-à-dire, le but est d’avoir un niveau constant de médicaments dans le corps, pour empêcher que la dyspnée revienne, plutôt que d’attendre que les symptômes reviennent pour faire le traitement et obtenir un soulagement. Cette démarche nécessite l’administration de doses régulières d’un opioïde tous les jours, vingt-quatre heures sur vingt-quatre.

Ce médicament administré régulièrement peut être efficace dans le contrôle de l’essoufflement, mais, l’équipe de soins de santé peut prescrire ce qu’on appelle une dose efficace ou une dose de sauvetage en cas de poussée de dyspnée subite que la dose normale ne saurait contrôler. C’est une bonne idée de tenir compte des moments où une dose régulière est utilisée et du nombre de fois qu’on y a recours. Ceci donne à l’équipe de soins de santé une idée de l’état du patient et si la dose régulière est bonne. En cas de nombreuses poussées actives, il est peut être nécessaire d’augmenter la dose régulière.

La dyspnée peut causer de l’anxiété ou augmenter le niveau d’anxiété existant. Dans ce cas, on pourrait donner des médicaments contrôler l’anxiété. D’autres médicaments peuvent être utilisés pour traiter d’autres causes de la dyspnée. Par exemple, on peut administrer un antibiotique dans l’espoir de traiter la pneumonie.

Q: Vaut-il mieux utiliser de la morphine ou du Dilaudid pour traiter la dyspnée dans les cas d’insuffisance cardiaque terminale?

La dyspnée est un symptôme courant en cas d’insuffisance cardiaque terminale. En plus d’optimiser les médicaments cardiaques, les opioïdes peuvent s’avérer très efficaces pour réduire la sensation de respiration de Kussmaul. Cependant, on observe souvent une réticence à prescrire des opioïdes aux patients souffrant d’insuffisance respiratoire, et les informations concernant l’innocuité des opioïdes en cas d’insuffisance cardiaque en décompensation aiguë sont contradictoires.

Généralement, la manière la plus efficace de soulager la dyspnée en cas d’insuffisance cardiaque est d’améliorer la volémie et le débit cardiaque; c’est-à-dire, de traiter spécifiquement l’insuffisance cardiaque. Cependant, dans les cas de maladies du cœur terminales, la dyspnée persiste souvent malgré le traitement maximal de l’insuffisance cardiaque.

En ce qui a trait à la prise en charge de la dyspnée en cas d’insuffisance cardiaque, Goodlin déclare que la « dyspnée et la fatigue semblent diminuer avec la normalisation de la volémie. Les opioïdes sont la seule intervention spécifique qui a été testée dans le traitement de la dyspnée. Il peut être utile de tester les autres mesures comme l’oxygène et les nitrates chez les patients dyspnéiques. L’exercice peut faire diminuer la dyspnée et la fatigue[1] ».

Dans des cas très particuliers d’insuffisance cardiaque en décompensation aiguë, des préoccupations ont été soulevées récemment quant à l’innocuité de la morphine. Une étude montre que les patients atteints de ce problème et qui reçoivent de la morphine empirent leur situation[2]. On ignore si cela reflète le fait que la morphine a été utilisée chez des patients plus gravement malades ou si d’autres facteurs entrent en jeu. Une hypothèse veut que les patients souffrant d’insuffisance cardiaque en décompensation aiguë nécessitent un tonus sympathique élevé, et les opioïdes peuvent soulager la dyspnée en interrompant l’excès de flux sympathique[3]. Si la morphine est utilisée en cas d’insuffisance cardiaque en décompensation aiguë ou chronique, les doses initiales et le titrage devraient être modérés.

Cependant, il est important de savoir que l’étude citée plus haut ne portait pas sur des patients en phase terminale, mais plutôt sur des patients souffrant d’insuffisance cardiaque chronique en décompensation aiguë. Les opioïdes jouent un rôle important dans la prise en charge des symptômes en fin de vie pour les patients atteints d’une maladie cardiaque à un stade avancé et devraient être utilisés dans ces cas. La nécessité de soulager un patient en train de mourir d’une insuffisance cardiaque devrait être l’objectif principal dans ce type de situation; cela vaut mieux que de se laisser arrêter par les préoccupations soulevées par une étude rétrospective qui ne porte pas sur les soins de fin de vie.

La revue de la littérature suggère que la dyspnée comme symptôme cible ne devrait pas influencer le choix d’utiliser la morphine, l’hydromorphone ou le fentanyl. Même si les données sur les opioïdes en cas de dyspnée sont plus importantes pour la morphine, elles existent aussi pour l’hydromorphone et le fentanyl. Le choix de l’opioïde repose sur des considérations comme la fonction rénale, les voies d’administration possibles, les antécédents en matière d’effets indésirables, la tolérance actuelle envers les opioïdes, etc.

Références

1. Goodlin SJ. Palliative care for end-stage heart failure. Curr Heart Fail Rep. 2005;2:155-160.

2. Peacock WF, Hollander JE, Diercks DB, Lopatin M, Fonarow G, Emerman CL. Morphine and outcomes in acute decompensated heart failure: an ADHERE analysis. Emerg Med J. 2008;25:205-209.

3. Johnson MJ, Oxberry SG. The management of dyspnea in chronic heart failure. Curr Opin Support Palliat Care. 2010;4:63-68.

Autres documents

Clemens KE, Klaschik E. Effect of hydromorphone on ventilation in palliative care patients with dyspnea. Support Care Cancer. 2008;16:93-99.

Mahler DA, Selecky PA, Harrod CG, et al. American College of Chest Physicians consensus statement on the management of dyspnea in patients with advanced lung or heart disease. Chest. 2010; 137: 674-691.

Sitte T, Bausewein C. Intranasal fentanyl for episodic breathlessness. J Pain Symptom Manage. 2008;36:e3-e6.


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