Support/Resources/Information

Vos questions sur Support/Resources/Information ont répondu

Notre équipe d'experts en soins palliatifs est prête à répondre à vos questions sur Support/Resources/Information

Q: Avoir besoin d’un laxatif pour aller à la selle signifie-t-il pour autant qu’il y a occlusion intestinale?

Non. Avoir besoin d’un laxatif ne signifie pas qu’il y a occlusion intestinale. Chez les personnes gravement malades, le transit intestinal est souvent perturbé. Les laxatifs servent à traiter ces déséquilibres avant que ne survienne une occlusion.

Il y a deux grandes raisons pour lesquelles un malade peut avoir besoin de laxatifs.

  • Certains cancers altèrent le péristaltisme intestinal. En effet, une tumeur située près du côlon peut y exercer une pression et rendre le transit difficile, comme c’est le cas pour le cancer de l’ovaire, puisque l’ovaire se trouve près de l’intestin.
  • De nombreux médicaments perturbent aussi le bon fonctionnement de l’intestin. Les opioïdes comme la morphine ou le Dilaudid, par exemple, ralentissent le travail de l'intestin et perturbent son fonctionnement. C’est pourquoi il faut aussi prescrire un laxatif à un patient qui prend ces médicaments pour faciliter l'évacuation des selles.

Dans la mesure où le patient produit des selles moulées de façon régulière (la consistance des selles est uniforme) à une fréquence raisonnable (au moins tous les trois jours), il est peu probable qu’on soit en présence d’une occlusion intestinale. En effet, une occlusion intestinale s’accompagne de nausées et de douleurs abdominales qui n’ont rien à voir avec la douleur associée à la maladie sous-jacente. En cas d’occlusion, l’évacuation des selles est peu probable. En revanche, le patient pourra avoir la diarrhée ou des selles molles susceptibles de contourner l’éventuelle occlusion. Souvent, une radiographie permettra de déterminer s’il y a ou non occlusion intestinale.

Il est important de communiquer immédiatement avec un professionnel de la santé si l’un des symptômes suivants se manifeste:

  • Absence de selles pendant trois jours
  • Nombre anormalement élevé de selles au cours d’une journée
  • Présence de sang dans l’urine, les selles ou la région anale
  • Absence de selles dans les 24 heures suivant la prise d’un laxatif
  • Crampes et vomissements persistants


Q: Recommandez-vous de prendre les sennosides comme le Senokot à un moment particulier de la journée?

Les sennosides sont une combinaison de deux plantes contenant des glycosides naturels (sennosides A et B). Ils agissent dans le gros intestin, directement sur le plexus sous-muqueux et sur la couche plus profonde, le plexus myentérique, et stimulent les ondes propulsives. Généralement, les sennosides commencent à agir de 6 à 12 heures après la prise. Idéalement, le patient devrait les prendre au coucher et s’attendre à obtenir des résultats après le petit-déjeuner le lendemain matin.


Références

Twycross R, Wilcock A, Dean M. Canadian Palliative Care Formulary. 1st Canadian ed. Nottingham, UK: Palliativedrugs.com; 2010.


Q: Recommandez-vous de prendre le glycol polyéthylénique, comme Lax-A-Day et Restoralax à un moment particulier de la journée?

Le glycol polyéthylénique (PEG) est un laxatif osmotique. Il absorbe plus d’humidité dans les selles, augmente le volume fécal et produit un effet laxatif. Le Miralax commence généralement à agir après 1 à 2 jours en cas de constipation et après 1 à 3 jours en cas de fécalome. Il est contre-indiqué en cas de manifestations intestinales inflammatoires graves et d’occlusion intestinale.

Références

Twycross R, Wilcock A, Dean M. Canadian Palliative Care Formulary, 1st Canadian ed. Nottingham, UK: Palliativedrugs.com; 2010.


Voir 4 autres questions sur Support/Resources/Information Vous avez encore des questions? Demandez à un professionnel

Ressources connexes sur Support/Resources/Information