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Opioids
Vos questions sur Opioids ont répondu
Notre équipe d'experts en soins palliatifs est prête à répondre à vos questions sur Opioids
Les troubles respiratoires s’appellent aussi essoufflement ou dyspnée. C’est un symptôme commun dans plusieurs maladies, surtout dans les étapes avancées. Beaucoup de gens le décrivent comme être « affamé d’air ».
Les médicaments opioïdes sont généralement utilisés pour contrôler l’essoufflement. Dans les étapes avancées de la maladie, la démarche en matière de traitement est semblable à celle utilisée pour la douleur. C'est-à-dire, le but est d’avoir un niveau constant de médicaments dans le corps, pour empêcher que la dyspnée revienne, plutôt que d’attendre que les symptômes reviennent pour faire le traitement et obtenir un soulagement. Cette démarche nécessite l’administration de doses régulières d’un opioïde tous les jours, vingt-quatre heures sur vingt-quatre.
Ce médicament administré régulièrement peut être efficace dans le contrôle de l’essoufflement, mais, l’équipe de soins de santé peut prescrire ce qu’on appelle une dose efficace ou une dose de sauvetage en cas de poussée de dyspnée subite que la dose normale ne saurait contrôler. C’est une bonne idée de tenir compte des moments où une dose régulière est utilisée et du nombre de fois qu’on y a recours. Ceci donne à l’équipe de soins de santé une idée de l’état du patient et si la dose régulière est bonne. En cas de nombreuses poussées actives, il est peut être nécessaire d’augmenter la dose régulière.
La dyspnée peut causer de l’anxiété ou augmenter le niveau d’anxiété existant. Dans ce cas, on pourrait donner des médicaments contrôler l’anxiété. D’autres médicaments peuvent être utilisés pour traiter d’autres causes de la dyspnée. Par exemple, on peut administrer un antibiotique dans l’espoir de traiter la pneumonie.
Beaucoup de gens s’inquiètent de l’utilisation de la morphine en soins palliatifs. La morphine et d’autres médicaments de la même famille – comme l’hydromorphone, la codéine et le fentanyl – sont appelés opioïdes. Ces médicaments s’utilisent pour soulager la douleur ou la détresse respiratoire durant une maladie ou en fin de vie. Les patients et les familles craignent souvent que l'administration d'opioïdes ait pour effet d'accélérer le processus de mort.
La morphine s’utilise parfois lorsqu’une personne en est aux stades avancés d’une maladie et que son état de santé général se détériore. Si la personne ressent des douleurs d’une intensité moyenne à élevée ou est en état de détresse respiratoire, son médecin lui prescrira souvent de la morphine. Cet opioïde aidera à maintenir la personne dans un état de confort durant sa maladie et jusqu’au moment de sa mort. Morphine ou pas, c’est la maladie qui provoque le déclin de la personne.
Lorsqu’un patient reçoit un analgésique comme la morphine de façon régulière dans les dernières heures ou les derniers jours de sa vie, il y a toujours une « dernière dose ». Pour les proches du patient qui veillent à son chevet, il est facile de penser que c'est le médicament qui a provoqué la mort ou qui l'a précipitée, surtout si celle-ci survient quelques minutes après l'administration dudit médicament. Or, il est faux de penser que c’est cette dose qui a provoqué le décès de la personne. Il s’agit simplement du dernier médicament administré dans dernières minutes ou heures avant que la mort survienne de façon naturelle.
C’est un fait reconnu les opioïdes comme la morphine ne sont pas en cause dans le décès d’une personne souffrant d’une maladie avancée. Voici pourquoi :
- Rien ne prouve que les opioïdes comme la morphine accélèrent le processus de mort lorsqu’une personne reçoit une dose adéquate pour soulager ses symptômes. D’ailleurs, certaines études laissent entendre que l’utilisation d’opioïdes pour traiter la douleur ou la détresse respiratoire chez une personne en fin de vie permettrait à la personne de vivre un peu plus longtemps. La douleur et la détresse respiratoire provoquent une grande fatigue, et les personnes en fin de vie n’ont ni force ni énergie à revendre. Par conséquent, il n’est pas illogique de penser que la prise en charge de ces symptômes puisse ralentir le déclin de la personne, ne serait-ce que de quelques heures.
- Dans le cas d’une personne qui n’a jamais reçu de morphine, les premières doses seront faibles. Elles augmenteront ensuite graduellement pour soulager l’intensité des douleurs ou de la détresse respiratoire. Après quelques jours de doses régulières, le corps s’adapte, et le patient devient moins susceptible d’être affecté par l’effet secondaire le plus grave de la morphine, soit le ralentissement du rythme respiratoire. Pour que la morphine nuise sérieusement au patient, il faudrait en augmenter considérablement la dose dans un court espace de temps. On augmente donc les doses graduellement et seulement au besoin pour maintenir le confort du patient.
- La dernière dose n’est pas différente des doses que le patient a précédemment reçues et tolérées. Le mode d’administration du médicament peut changer lorsque la personne n’est plus capable d’avaler. Si le médicament doit être administré par une autre voie, la dose sera recalculée pour correspondre à celle précédemment administrée par la bouche.
- Mourir d'une mort naturelle, ce n'est pas comme mourir d'une surdose de morphine. Une personne qui a reçu trop de morphine sera habituellement impossible à réveiller. Sa respiration se fera très lente et régulière; de l'ordre de seulement une ou deux respirations à la minute dans certains cas. La personne aura aussi l'air calme et confortable.
Dans les dernières heures du processus de mort naturelle, la respiration du mourant devient moins profonde et plus rapide que la normale. Les muscles respiratoires s’affaiblissent comme tous les autres muscles du corps. Lorsque les muscles respiratoires sont faibles, d’autres muscles interviennent pour compenser. Cela peut donner l’impression que la personne fait beaucoup d’efforts pour respirer, mais ne signifie pas nécessairement qu’elle a l’impression de manquer d’air. Sa respiration deviendra souvent irrégulière et ponctuée de pauses. Ces pauses seront souvent suivies de quelques inspirations rapides et profondes. La mort survient lorsque la personne cesse d'inspirer après une pause.
Ces changements respiratoires signalent une défaillance du centre de contrôle de la respiration. La personne peut donner l'impression de faire beaucoup d'efforts pour respirer, mais il s'agit là d'une réponse naturelle et normale.
Lorsqu'on s'inquiète de voir que la personne respire plus rapidement et péniblement, et qu'elle est en détresse, on sait que la morphine n'y est pour rien dans le processus de mort. Cela indique plutôt qu'il y a lieu d'augmenter la fréquence des doses de morphine pour soulager sa détresse.
La morphine et les autres médicaments de la même famille contribuent souvent de façon importante au maintien du confort de la personne tout au long de la maladie et du processus de mort.
Avoir sommeil ou somnoler sont des effets secondaires courants et temporaires d'une augmentation de la dose de morphine ou d’autres opioïdes. Ces effets mettent normalement deux ou trois jours à disparaître, mais cette période peut varier. Il faut parfois essayer d’autres opioïdes pour trouver ceux qui ont le moins d’effets secondaires pour le patient.
La fatigue générale que ressent le patient atteint d’une maladie grave est normalement attribuable à une combinaison de facteurs, dont la maladie elle-même, les médicaments, le sentiment de découragement ou la dépression. Elle est aussi parfois due à des complications comme une numération globulaire insuffisante, un manque d’oxygène ou une infection.
Si la fatigue persiste et affecte la qualité de vie, il est raisonnable d’en vérifier la cause, même quand le patient est au stade final de la maladie. Un changement de médicament, le traitement des complications ou l’utilisation de médicaments pour augmenter le niveau d’énergie pourraient aider le patient.
Vidéos sur Opioids
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Short video clips with palliative care experts from around the world addressing some of the common myths around opioid pain management and the benefit of good palliative care approach.
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