« Ça cadrait avec la femme qu’elle était : elle voulait finir sa vie comme elle l’entendait. »
L’aide médicale à mourir (AMM) est légale au Canada pour les adultes qui remplissent certains critères précis établis par la loi. Si ces critères sont remplis, un médecin ou un infirmier praticien peut fournir des médicaments qui causeront la mort de la personne. L’AMM est accessible au Canada à toute personne admissible aux services financés par le gouvernement. Il n’y a aucuns frais pour la personne ni pour la famille.
L’AMM par auto-administration (la personne prend elle-même les médicaments prescrits par voie orale) est légale au Canada, mais encore rare. Dans de nombreux territoires et provinces, l’injection intraveineuse de médicaments par un prestataire de l’AMM demeure le seul type de mort médicalement assistée facilement accessible.
Pour être admissible à l’AMM, il faut respecter tous les critères suivants :
- Être admissible à des soins de santé financés par une province, un territoire ou le gouvernement fédéral du Canada.
- Avoir au moins 18 ans et être capable de prendre ses propres décisions relativement à ses soins de santé.
- Être atteint d’un problème de santé grave et irrémédiable*.
- Faire une demande d’AMM de manière volontaire, sans subir de pression ou d’influence externe.
- Donner son consentement éclairé à recevoir l’AMM.
Selon la loi, une personne est atteinte d’un problème de santé « grave et irrémédiable » si elle remplit TOUS les critères suivants :
- Elle est atteinte d’une maladie, d’une affection ou d’un handicap graves et incurables.
- Sa situation médicale se caractérise par un déclin avancé et irréversible de ses capacités.
- Sa maladie, son affection, son handicap ou le déclin de ses capacités lui causent des souffrances physiques ou psychologiques persistantes qui lui sont intolérables et qui ne peuvent être apaisées dans des conditions qu’elle juge acceptables.
Il n'est pas nécessaire d'être atteint d'une maladie mortelle ou d'être en phase terminale pour être admissible à l'AMM, mais différentes mesures de sauvegarde procédurales s’appliquent selon que la mort naturelle de la personne est raisonnablement prévisible ou pas.