« Oui, c’est très particulier, on a la maîtrise totale du processus. Le calme régnait. Nous avons bu une bouteille de Canadian Club avant sa mort. C’était très paisible. »
« Nous étions heureux de pouvoir lui rendre hommage de cette façon. »
Certaines personnes n’ont pas l’énergie ou le goût de planifier le jour où elles recevront l’AMM. D’autres savent exactement ce qu’elles veulent. La planification se fait généralement en collaboration avec la famille et les proches.
Essayez de faire preuve de flexibilité et de vous préparer à faire des changements en cours de route au besoin. Il pourrait être bon de dire aux autres la ou les choses auxquelles vous tenez le plus, par exemple la présence de certaines personnes.
Si vous avez choisi de mourir à la maison, l’équipe d’AMM vous demandera où vous souhaitez recevoir les médicaments qui causeront votre mort. Dans votre fauteuil préféré? Dans votre lit? Peut-être sur la terrasse ou dans le jardin, si la météo le permet? Il est bon d’y penser à l’avance.
Que vous soyez à la maison ou dans un établissement de santé, voici quelques questions à vous poser ou à discuter avec vos proches.
- Y a-t-il quelque chose que vous aimeriez faire ou voir ce jour-là? Un plat ou une boisson qui vous ferait plaisir?
- Y a-t-il de la musique que vous aimeriez écouter ce jour-là?
- Y a-t-il des photos que vous aimeriez avoir près de vous?
- Quelle tenue souhaitez-vous porter? Si vous voulez des fleurs dans la pièce, lesquelles?
- Où souhaitez-vous que les autres se placent? Assis? Étendus près de vous? Souhaitez-vous pouvoir les voir ou non? Voulez-vous qu’on vous tienne la main?
- Y a-t-il des animaux de compagnie dont vous aimeriez la présence et, si oui, où devrait-on les placer?
- Y a-t-il une dernière chose qui vous ferait plaisir juste avant de recevoir les médicaments (p. ex. prière, purification par la fumée, lecture, baiser, étreinte, chanson, musique, toast)? Souhaitez-vous la présence d’un chef spirituel ou d’un membre du clergé?
- Souhaitez-vous que quelqu’un d’autre s’occupe de « gérer » cette journée, et est-ce que cette personne comprend bien vos volontés?
Il s’agit de décisions très personnelles basées sur ce qui compte pour vous. Il n’y a ni bonne ni mauvaise façon de vous y prendre. Peut-être même qu’aucun des points ci-dessus n’a d’importance pour vous. Tout ce qui compte, c’est vous et ce que vous voulez.
N’oubliez pas de mettre votre praticien de l’AMM au courant de vos souhaits pour qu’il puisse faire de son mieux pour respecter vos volontés le moment venu.
Le choix des personnes dont vous souhaitez la présence le jour de l’AMM est une des décisions les plus importantes que vous aurez à prendre. Essayez de ne pas faire de suppositions sur la volonté des gens d’être présents ou non. Dites simplement ce que vous souhaitez. Vous pourriez vous limiter à une seule personne ou à votre famille immédiate. Vous pourriez aussi inviter un grand nombre de proches à se réunir chez vous, mais limiter le nombre de personnes dans la pièce avec vous. Si vous vous limitez à une seule personne, il peut être bon de vous demander qui pourrait lui offrir du soutien tout de suite après votre mort. Il est important de penser à tout ça à l’avance pour avoir le temps d'inviter les gens ou de demander à quelqu’un de le faire en votre nom.
Vous vous demandez peut-être s’il faut laisser les enfants ou petits-enfants assister à la mort. Chaque situation est différente, mais en général, la meilleure chose est d’expliquer clairement et franchement la situation aux enfants, et de leur donner le choix.
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L’équipe d’AMM vous demandera peut-être de choisir un salon funéraire que vos proches ou le praticien pourront appeler après votre mort. Il n’est pas nécessaire d’avertir le salon funéraire ni de préciser qu’il s’agit d’une mort médicalement assistée. À vous de décider jusqu’où vous voulez aller dans la planification.
On se laisse parfois submerger par les détails de la journée et l’obsession que tout se passe exactement selon les désirs de la personne. Concentrez-vous sur ce qui compte le plus pour vous et la personne. Partagez les tâches. Demandez de l’aide au besoin. Essayez d’être le plus présent(e) possible.
Il se peut que vous fassiez une fixation sur l’horloge et le compte à rebours des heures. Les émotions en dents de scie sont courantes. Même si vous appuyez pleinement la décision de la personne et éprouvez de la gratitude à l’idée qu’elle ne souffrira plus, il est normal d’être triste qu’elle vous quitte.
Il peut être utile de vous prévoir du soutien, par exemple de la part des membres de votre cercle. S’ils ne seront pas eux-mêmes présents à la mort médicalement assistée, pensez à leur demander de rester à proximité. Vous pourriez avoir besoin d’eux tout de suite, leur demander de venir vous rejoindre plus tard ou prévoir une rencontre à un autre endroit ou moment. Encore une fois, il n’y a ni bonne ni mauvaise façon de faire les choses, mais prévoir un accès à du soutien immédiatement ou peu après la mort pourrait vous faire du bien.
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